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De nos jours, les jeux d’aventure classiques pointer-cliquer ne sont plus très populaires. Cependant, la société allemande Deadelic Entertainment ne suit évidemment pas les tendances du jeu et sort les jeux d'aventure "old school" les uns après les autres. Leur dernier effort, Deponia, rappelle en quelque sorte le classique complet présenté par la série Monkey Island.

L'intrigue de cette aventure de dessin animé se déroule dans un univers particulier, divisé en deux mondes diamétralement différents. D’un côté, nous avons Elysium, une planète civilisée moderne habitée par de nombreuses personnes jeunes, belles et intelligentes. D'un autre côté, ou bien en dessous de l'Elysée, il y a Déponia. Il s’agit d’une décharge dégoûtante et malodorante, habitée par divers personnages étranges qui n’ont pas vraiment perdu la tête deux fois. Ils vivent leur vie simple et ne regardent qu'avec un soupir le paradis que connaissent probablement ceux de l'Elysée. Ici, on pourrait proposer à quelqu'un une comparaison avec la réalité tchèque, mais nous ne partageons pas une telle vision du monde, c'est pourquoi nous ne ferons pas de politique et préférerons passer à l'éclairage de l'histoire.

Son narrateur sera le jeune Rufus vivant dans la sale et malodorante Deponia. Bien qu'il soit la cible du ridicule de tout le village et surtout de la haine de son ex-petite amie Toni en raison de son bavardage et de sa maladresse, il regarde les autres avec une attitude positive et son seul objectif est de s'enfuir à l'Elysée le plus rapidement possible. Il essaie donc par tous les moyens de trouver un moyen de le sortir de ce dépotoir délabré. Cependant, parce qu'il est un neshika et un budižkniče inimaginables, il a réussi à rater une autre de ses tentatives d'évasion. Au lieu d'Elysium, il atterrit sur un dirigeable spécial, où il assiste à un dialogue très important pour Deponia.

Les représentants d'Elysium ont envoyé ce même navire dans le but de vérifier s'il y avait de la vie dans les terres désolées peu attrayantes en dessous d'eux. Sinon, Déponia sera détruite. Et maintenant, le principal antagoniste entre en jeu, un peu comme Rufus Cletus, qui envisage de mentir à ses dirigeants sur l'existence de la vie sur Deponia et de la condamner ainsi à l'extinction. Pour ne rien arranger, le maladroit Rufus a réussi à entraîner avec lui lors de sa chute du navire le beau Goal, dont il tombe immédiatement amoureux. Notre personnage principal reçoit ainsi un certain nombre d'autres tâches en une minute, pour lesquelles il doit déployer toutes ses forces. Il doit sortir Goal du coma dans lequel elle est tombée après une vilaine chute, affronter le maléfique Cletus et les hordes de gorilles de la police élyséenne et, enfin et surtout, décider si elle doit laisser sa détestée Deponia reposer en cendres.

Les scénaristes nous ont donc préparé une histoire vraiment folle, mais de qualité, grâce à laquelle Deponia s'empare simplement et ne lâche plus. Le jeu nous fixe toujours clairement une certaine tâche, grâce à laquelle il nous fait constamment avancer. Oui, il s'agit toujours de combiner des éléments dans un jeu d'aventure pointer-cliquer, mais la plupart du temps, il ne s'agit pas de clics frénétiques et sans but. Même si parfois nous combinerons des objets apparemment incombinables (nous en utiliserons une vingtaine pour faire un expresso pour réveiller le Goal incapable), mais au final tout s'emboîte et prend un sens. De plus, Rufus ou les autres personnages nous donneront de temps en temps un indice avec des dialogues pour que nous puissions continuer. Et si jamais le maudit « aigre » se produit, c’est généralement le résultat d’une exploration insuffisante des lieux de jeu.

Les objets avec lesquels il est possible d'interagir, grâce au magnifique traitement des dessins animés, s'intègrent parfaitement dans l'environnement, il est donc facile de négliger certaines petites choses importantes. Heureusement, nous disposons d'un outil spécial : après avoir appuyé sur la barre d'espace, tous les objets importants et les transitions entre les emplacements sont mis en évidence, il est donc impossible de manquer quoi que ce soit. Malheureusement, les développeurs n’ont mentionné cette option nulle part.

En plus de l'histoire déjà évoquée, les scénaristes ont également travaillé sur les dialogues (et monologues) des personnages. L'absurdité de l'environnement envisagé par Deponia est parfaitement soulignée par les personnages comiques de ses habitants. Par hasard, sur un chemin si commun vers la mairie, on croise "l'ami" gluant et subversif de Rufus, Wenzel, un travesti rose mutant, et enfin le maire sénile, qui dort sous la table de son bureau. Tous partagent une certaine antipathie envers Rufs, et ses tentatives d'évasion sont une source d'amusement et de ridicule. Donc, pour un tel étranger, la tâche de sauver l’ensemble de la décharge sera extrêmement difficile, et il aura besoin de nombreuses techniques de persuasion peu orthodoxes (et donc amusantes pour nous) pour amener les autres à l’aider.

Si vous voulez revenir à l'époque de Monkey Island et voir le monde à travers les yeux des bons vieux jeux d'aventure de dessins animés pendant un moment, Deponia vaut le détour. De plus, il apporte beaucoup d'idées très amusantes et amusantes, dans un traitement agréable et avec un son de haute qualité. Le seul bémol pour certains sera peut-être la fin assez étrange de l'histoire initialement prometteuse, même si le fait de signaler une éventuelle suite (LA FIN...?) excuse les auteurs. Alors place à la décharge et passons à une deuxième partie !

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